Fotheringhay 1587

FOTHERINGHAY 1587

(Paroles : H.-F. Thiéfaine – Musique : Marc Périer)

En ma fin git mon commencement
Mon chemin traverse le temps
L’amour aussi parfois peut servir de guide
J’envie ta survie
Le destin n’est qu’un arrangement
Un festin pour un couronnement
La haine aussi parfois peut lâcher la bride
J’envie ta survie

Et tournent tournent dans le vent
Les heures de renaissance
D’une reine en instance
Et tournent tournent dans le vent
Les souvenirs d’enfance
Qui tournent ailleurs maintenant

Si lointain le soleil levant
Le jardin sous un ciel si blanc
L’amour aussi parfois peut être insipide
J’envie ta survie
Demain devient transparent
Et demain s’enivre de sang
La haine aussi souvent flirte avec le vide
J’envie ta survie

Et tournent tournent dans le vent
La musique et la danse
D’une reine adolescente
Et tournent tournent dans le vent
Les souvenirs d’enfance
Qui tournent ailleurs maintenant

En ma fin git mon commencement
Mon chemin traverse le temps
L’horreur aussi parfois rend le cœur aride
J’envie ta survie

Et tourne tourne dans le vent
Le chant désespérant
D’un hiver sans printemps
Et tournent tournent dans le vent
Les souvenirs d’enfance
Qui tournent ailleurs maintenant


« En ma fin gît mon commencement »
Mary Stuart


Dans Fotheringhay 1587, vous évoquez Mary Stuart. N’est-ce pas une rareté dans votre répertoire que de vous emparer d’un personnage historique ?
Tout est permis (rires). Cette femme, c’est un phénomène en ce qui concerne un destin de vie : reine d’Écosse six jours après sa naissance. J’ai été bouleversé par le livre de Stefan Zweig, l’un de ses plus beaux. « En ma fin gît mon commencement », son inconscient parle lorsqu’elle prononce cette phrase-là. Elle est en train de nous dire : « Vous allez entendre parler de moi quand je serai morte ». Et aujourd’hui encore, ça continue.
01/10/2021 – Francofans


Mon bassiste, Marc Périer, m’a envoyé une ballade que j’ai trouvée très baroque. J’avais lu des choses sur Marie Stuart. Et je me suis souvenu d’une phrase qu’elle avait prononcée en français, que j’ai reprise pour le refrain : « En ma fin gît mon commencement »… Le reste a suivi.
10/10/2021 – Ouest France