DIOGÈNE SÉRIE 87
(Paroles : H.-F. Thiéfaine – Musique : Claude Mairet)
Clochard à Buzenval-Station
Ou à Rockabilly–Picpus
Tu cuis ton coeur au bourre-couillon
Et l’offre aux filles des Abribus
Pochtron 24 heures sur 24
Joyeux bignole de l’inferno
Tu fais tes rallyes de 4 x 4
Dans les égouts de nos cerveaux
Diogène ! Je te salue
Glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
Héros de la classe moins zéro
Et tu rigoles des histrions
Qui cherchent dans l’opéra mundi
Le succès-sucette à crampons
Qui nous f’ra goder pour la nuit
Pinocchio des arts médaillés
Stropias du mérite rock’n’roll
Docteurs honoris variété
Branlés à blanc par la gloriole
Diogène ! Je te salue
Glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
Héros de la classe moins zéro
Von euch Schurken keinen Spott!
Ich tät euch Eseln eine Ehr an,
Wie mein Vater Jupiter vor mir getan;
Wollt eure dumme Köpf belehren
Und euren Weibern die Mücken wehren,
Die ihr nicht gedenkt ihnen zu vertreiben;
So mögt ihr denn im Dreck bekleiben.
Ich zieh meine Hand von euch ab,
Lasse zu edleren Sterblichen mich herab.
(Satyros oder Der vergötterte Waldteufel)
Trop lessivé pour faire le beau
Avec ces pitres besogneux
Et l’coeur trop niqué trop pseudo
Pour te prendre encore au sérieux
Tu viens rêver sous les glaviots
Ricanant putois solitaire
Et me faire vibrer de tes rots
Et de tes rires crépusculaires
Diogène ! Je te salue
Glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
Héros de la classe moins zéro
J’ai été agacé d’être rejeté par un certain public rock, au point d’en écrire une chanson, mais maintenant, c’est terminé. Je m’en fous, je fais mon truc comme je le sens et je ne veux pas me battre pour des étiquettes.
Rock & Folk – Novembre 1990