Angelus

ANGELUS

(Paroles : H.-F. Thiéfaine – Musique : Yan Péchin)

Je te salue seigneur du fond de l’inutile
A travers la tendresse de mes cauchemars d’enfant
Le calme désespoir de mon bonheur tranquille
Et la sérénité de mon joyeux néant

Et je m’en vais ce soir, paisible et silencieux
Au bras de la première
Beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir, paisible et silencieux
Au bras de la première
Beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir

Pendant que mes ennemis amnistient leurs consciences
Que mes anciens amis font tomber leurs sentences
Les citoyens frigides tremblent dans leurs cervelles
Quand les clochards lucides retournent à leurs poubelles

Et je m’en vais ce soir, paisible et silencieux
Au bras de la première
Beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir, paisible et silencieux
Au bras de la première
Beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir

Je te salue seigneur du fond de tes abîmes
De tes clochers trompeurs, de tes églises vides
Je suis ton cœur blessé, le fruit de ta déprime
Je suis ton assassin, je suis ton déicide

Et je m’en vais ce soir, paisible et silencieux
Au bras de la première
Beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir, paisible et silencieux
Au bras de la première
Beauté vierge tombée des cieux
Oui je m’en vais ce soir

extrait de l’album inédit : Itinéraire d’un Naufragé


Que voyez-vous de votre fenêtre ? Est-ce que cela vous inspire ?
Ma forêt jurassienne, un endroit qui reste sauvage et silencieux, dans ce monde climatisé. J’amène mes carnets dans la forêt mais je ne cherche pas trop l’inspiration. Les chevreuils, les cerfs, n’achètent pas de disques et j’ai besoin des humains pour créer, on ne peut créer qu’en ville. Ma chanson Angélus est née de la campagne où je vis. Les clochers ne sont pas tous réglés à la même heure et l’angélus sonne ainsi de village en village. Cela m’a ramené à mon enfance, quand je marchais au son des cloches.
L’express.fr – 06/12/2014