Cet outil exclusif, inspiré du jeu du cadavre exquis, permet de former des quatrains dont le résultat permettra, avec un peu de chance, d’appréhender la profondeur poétique de l’œuvre de HF Thiéfaine.
Réveillez le poète surréaliste qui sommeille en vous !
Combien de jours encore à regarder le ciel
Piégé dans la gelée ambrée de mon passé
Comme un affreux cargo chargé d’étrons vermeils
Je ne peux pas m’enfuir les WC sont bouchés
Je dégaine mon walther ppk de service
Sur des nuages flous dans de faux arcs-en-ciel
Et je mesure le temps qui nous apoplexise
Dans chaque salaud qui rêve d’une crampette au soleil
Sous le marbre des morts l’entrée d’un paradis
Quand soudain devant moi au milieu de la route
Un vieux soleil glacé retraverse la nuit
Ca tourne au ralenti, en silence et sans doute
Je jette mon dernier sac de billes
Sur les fusibles du hasard
Où se dénouent mes doigts fébriles
Pour les décavés du boulevard
Nous voilà de nouveau branchés sur le hasard
Au fond d’une arrière-salle d’un vieux boxon crado
Où Nerval a pendu son linge et sa mémoire
Pour en finir avec le jugement des salauds
200.000 ans déjà que je zone sur la terre
Dans les banlieues d’Auckland, de Cuzco ou Montreux
Mais un jour faut partir et finir aux enchères
Entre deux météores et une comète en feu
Je me souviens de toi dans ces années obscures
Quand nous cherchions en vain là-bas dans les bas-fonds
À fabriquer des flingues dans du mauvais savon
Avec le négatif de nos photos futures
Vapeurs d’oxyde et de luxure
La suite m’a laissé amnésique
Sous l’œil de la lune en épure
La tête creuse, le regard vide
Les néons noirs de l’espérance
Éclairent mon ombre et mes soupirs
Dans ma tête rongée de silence
Où j’ai tenté de m’engloutir
Mais mon regard s’efface
Je suis l’étranger dans la glace
Ma mémoire s’ef-fa-a-a-a-a-ce