Horace, de son nom latin Quintus Horatius Flaccus, est né le 8 décembre 65 av. J.-C. à Venusia (actuelle Venosa) en Italie.
Je flye vers l’assassin tranquille
Sous mon sourire d’aérogare
Son père, esclave affranchi, l’envoya étudier à Rome puis à Athènes où il suivit des cours de philosophie et de poésie. En 44 av. J.-C., Horace fut enrôlé dans l’armée républicaine aux côtés de Marcus Junius Brutus, l’un des assassins de Jules César. Nommé tribun militaire, il prit part à la bataille de Philippes qui se solda, en 42 av. J.-C., par une défaite face à Marc Antoine et Octave, le futur Empereur Auguste.
Au décès de son père, Horace fut dépossédé des terres dont il avait hérité. Amnistié, il retourna donc à Rome où l’obtention d’un poste officiel de scribe lui permit de se consacrer à la poésie.
Séduit par ses poèmes, Virgile, alors poète-lauréat, le présenta à Mécène vers 38 av. J.-C. Cinq ans plus tard, après la publication de ses épodes et de son premier livre de satires, ce dernier lui offrit un domaine dans les collines de la Sabine.
Désormais loin du tumulte de Rome, Horace se consacra à son second livre de satires, à ses odes et ses épîtres.
À la mort de Virgile en 19 av. J.-C., Horace obtint à son tour la fonction de poète-lauréat. Deux ans plus tard, sur une commande de l’Empereur Auguste pour les jeux séculaires de Rome, il composa l’hymne Carmen saeculare.
Horace mourut à Rome le 27 novembre de l’an 8 av. J.-C., peu de temps après son ami Mécène, à proximité duquel il fut enterré sur le mont Esquilin.
Friedrich Nietzsche soulignera, dans Le Crépuscule des Idoles, la « noblesse par excellence » des odes d’Horace qu’il qualifie de « mosaïques de mots » où chaque mot par sa place et sa sonorité originelle fait « rayonner » l’ensemble.
Les mots sont des rapaces qui tournent hallucinés
Au-dessus du corral où pleurent des fiancés