Dans la mythologie grecque, les Harpies (ou Harpyes) sont les filles du dieu marin primordial Thaumas et de l’Océanide Electre. Hésiode en dénombra deux : Aellô (bourrasque) et Ocypétès (vole-vite). Il les décrivit comme des divinités ailées mi-femmes mi-rapaces qui habitaient sur les îles Strophades, dans la mer Ionienne.
Homère les apparenta à des déesses des tempêtes. Il n’en nomma qu’une seule, Podargé (aux pieds agiles), chargée d’enlever les enfants et les âmes des morts.
Eschyle les décrivit comme des monstres hideux qui dégageaient une odeur pestilentielle comme autant de représentations sensibles de la sécheresse, de la famine et des épidémies.
Je peux lire ton avenir
Dans ta façon de marcher
Et je sais que tes désirs
Font partie de mon passé
Virgile, enfin, n’en nomma qu’une seule : Célaeno (sombre nuée). Il raconta dans l’Enéïde lors de l’expédition de Jason et des Argonautes, que Zeus avait fait un don au roi Phinée, celui de lire dans l’avenir. Mais Phinée, qui était aveugle, parlait trop aux mortels et risquait de compromettre les desseins des dieux. Aussi, Zeus décida que chaque jour, le roi maudit siégerait à une table sur laquelle un festin serait dressé sans jamais pouvoir se servir : les harpies ne cesseraient de le tourmenter, lui ôtant la nourriture de la bouche et souillant ses plats de leurs excréments.
Au Moyen âge, les Harpies prirent naturellement rang parmi les figures héraldiques. Sur les blasons (Nuremberg, Strasbourg, Luxembourg…), elles furent représentées sous la forme d’un buste de femme sans bras, mais dotées d’ailes, de griffes et d’une queue d’aigle.
Odeurs gélatineuses
De chairs moites et lépreuses
Parfums de fièvre jaune
De cyanure et d’ozone