Les Nibelungen sont des nains des légendes germaniques, les fils du brouillard. Ils possédaient de grandes richesses qu’ils tiraient de leurs mines situées sous les montagnes de la ville de Worm, là où ils habitaient. Ils avaient pour roi Nibelung. Cette légende rapporte les exploits du chevalier Siegfried.
Ce dernier est un héros de la mythologie scandinave, personnage central de la saga de Völsung (version païenne du VIIIe siècle) et de la chanson des Nibelungen (version christianisée du XIIIe siècle). C’est lui qui a tué le dragon Fáfnir, ce qui l’a rendu presque invulnérable. C’est également l’amant de la walkyrie Brünhild qu’il est le seul à avoir battue au combat.
Mais Siegfried ne tient pas compte des avertissements des fantômes et s’empare de l’anneau, pièce maîtresse du fabuleux trésor des Nibelungen confié aux eaux du Rhin.
Maudit par le Nibelung Alberich, l’anneau qui lui fut dérobé sème sur son passage la discorde, l’intrigue et la mort. A cause d’un philtre d’amour, Siegfried tombe amoureux de la soeur du roi de Burgondie et en oublie Brünhild. Il meurt égorgé dans son sommeil à cause du désir de vengeance de cette dernière qui se suicidera après avoir révélé son mensonge. Dans un dernier souffle, elle demanda à être sur le bûcher funéraire de l’homme qu’elle aimait.
La mort de Siegfried permet aux Nibelungen de faire main basse sur le prodigieux trésor que le héros s’était acquis de haute lutte. Une nouvelle ère marquée par la vengeance et la mort entraîne dans un ultime sursaut ce qui reste de la lignée des Nibelungen. Mais l’anathème est implacable, précipitant la fin de la race condamnée.
La légende fut remaniée par Richard Wagner dans sa tétralogie dramatique : L’Or du Rhin, La Walkyrie, Siegfried et le Crépuscule des Dieux connu aussi sous le nom de L’Anneau du Nibelung. Sous le régime Nazi d’Hitler, elle devint une grande épopée propagandiste arienne.