Ludwig van Beethoven est né d’un père alcoolique, ténor à la chapelle de l’Electeur de Cologne et d’une mère effacée mais attentionnée. On ne connaît avec certitude que la date de son baptême, à Bonn, le 17 décembre 1770.
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Au collège, il n’est pas un bon élève, mais son père remarque très tôt sa prédisposition pour la musique. Voulant faire de lui un enfant prodige, il lui dispense des leçons intensives de violon et de piano. Ludwig effectuera son premier concert public à Cologne à l’âge de sept ans.
A partir de 1779, Christian Gottlob Neefe, arrivé à Bonn, prend en main son enseignement musical. Beethoven publie sa première œuvre à l’âge de douze ans. Deux ans plus tard, il est nommé organiste à la cour du Prince électeur de Cologne ce qui lui permet de fréquenter les milieux biens établis de la ville. Il compose ses premiers concertos.
En 1787, il se rend à Vienne pour y rencontrer Mozart et parfaire son éducation musicale mais est obligé de rentrer à Bonn au chevet de sa mère mourante, atteinte de tuberculose. Lorsque son père perd son emploi, Ludwig, âgé de 19 ans, doit subvenir aux besoins de sa famille.
En décembre 1792, son père décède à son tour. Joseph Haydn le convainc de s’installer à Vienne pour y suivre ses cours. Il ne reverra jamais plus sa ville natale. Il se présente, pour la première fois devant le public viennois dans un récital de piano le 29 mars 1795 puis part en tournée en Europe centrale. Le succès est au rendez-vous mais plus en raison de son talent de virtuose du piano et d’improvisateur que de compositeur.
En 1800, il crée sa Première Symphonie et achève les six quatuors à cordes.
En 1801, Beethoven confie à ses amis de Bonn qu’il perçoit des bourdonnements et de sifflements constants depuis plusieurs années. L’année suivante, face au drame de la surdité qu’il est en train de vivre, il écrit à ses frères une lettre déchirante dans laquelle il envisage le suicide avant de finalement se réfugier dans l’écriture de sonates pour piano et d’entreprendre celle de sa Deuxième Symphonie.
Les enfants de Napoléon
Dans leurs mains tiennent leurs roustons
Admirateur de la révolution française, il rend hommage, dans sa Troisième Symphonie, à Bonaparte qu’il considère alors comme le libérateur des peuples. Jusqu’à ce que le Premier Consul se déclare Empereur… Le 14 novembre 1805, la grande armée entre dans Vienne. Le 20 novembre, devant un public clairsemé d’officiers Français, la première de son unique opéra Leonore est un désastre. Les années suivantes, il compose plusieurs symphonies, dont la Pastorale et la fameuse Lettre pour Elise.
Beethoven rencontre Goethe au cours de l’été 1812. Les deux grands hommes s’admirent mais ne se comprennent pas. En 1814, il réécrit Leonore en Fidelio. L’opéra remportera enfin le succès auprès du public.
En 1815, après le décès de son frère et malgré son état de surdité totale et de célibataire vieillissant, il parvient à obtenir la tutelle exclusive de son neveu, Karl, âgé de neuf ans. A partir de 1818, il ne communique plus que par écrit. Dans le texte chanté du quatrième mouvement de la Neuvième Symphonie, il reprend une partie de l’Ode à la joie, le fameux poème de Friedrich Schiller.
Atteint d’une pneumonie et d’une cirrhose du foie, il meurt à Vienne le 26 mars 1827. Son décès donnera lieu à un deuil national.