OVIDE (43 av.J.-C. – 17 ap.J.-C.)

Ovide, de son nom latin Publius Ovidius Naso, est né le 20 mars de l’an 43 av. J.-C. à Sulmona en Italie. Issu d’une famille de chevaliers, il étudia le droit à Rome puis, à la mort de son père, acheva ses études à Athènes.

Sentir la chair d’une figue verte
Qui s’offre lentement
Sur le rose d’une corolle ouverte
A mon souffle tremblant

Durant ces années, il se démarqua par son talent pour la rhétorique, mais se consacra très tôt à l’art poétique. Jeune et fougueux, il composa à partir de l’an 24 av. J.-C. Les Amours, un recueil de poèmes érotiques consacrés à une femme sans doute imaginaire nommée Corinne.

Au velours de tes lèvres humides et licencieuses

Vers l’an 15 av. J.-C., il publia les Héroïdes, un recueil de vingt et une lettres d’amour fictives pour la plupart écrites par les héroïnes de la mythologie et adressées à l’être aimé (Pénélope à Ulysse, Phèdre à Hippolyte, Ariane à Thésée, Hélène à Pâris, etc). Dès lors, Ovide connut un grand succès et obtint les faveurs de la haute société Romaine. Fort de ces succès, il entreprit à partir de l’an 1 av. J.-C. la composition de l’Art d’Aimer, un manuel de séduction au contenu licencieux.

Là-bas sur l’horizon
Venant d’Héliopolis en jouant Hypérion

Aussi, pour se disculper du sentiment de légèreté qui s’en dégageait, il débuta l’écriture des Métamorphoses, poème épique d’environ douze mille vers, ainsi que celle des Fastes, calendrier commenté des traditions romaines.

En l’an 8 après J.-C., officiellement à la suite de la publication de l’Art d’Aimer, officieusement pour avoir été témoin de certaines débauches impériales compromettantes, Ovide fut relégué sur édit de l’empereur Auguste à l’extrémité de l’empire à Tomes dans l’actuelle Roumanie.

Apprends donc à tenir ta laisse
T’es pas tout seul en manque de secours
La tristesse est la seule promesse
Que la vie tient toujours

En dépit de la mort d’Auguste en l’an 14, il ne parvint pas à retourner à Rome malgré les supplications et lettres élégiaques adressées à sa femme et ses amis et publiées dans les Tristes et les Pontiques.

Poète déchu, Ovide mourut à Tomes en l’an 17, âgé de soixante ans, isolé et déprimé, laissant les Métamorphoses et les Fastes inachevées.

Je crois que c’est la nuit
Mes larmes cachent le jour
Je ne vois que la pluie
J’ai dû laisser passer mon tour