Platon est né à Athènes en 427 av. J.-C.Issu de la haute aristocratie, son père Ariston prétendait descendre de Codros, dix-septième et dernier roi d’Athènes. Son nom Aristoclès est donc très vite modifié en Platon (le large).
Il fréquenta naturellement l’une des écoles privées de la cité où l’on enseignait la majeure partie de la poésie grecque, notamment les œuvres de Homère alors considéré par les Grecs comme l’éducateur par excellence.
À l’âge de vingt ans, il renonça à son destin politique pour devenir le plus fidèle disciple du philosophe Socrate.
Les maîtres des voies sans issue
T’ont offert un combat foireux
Affecté par les conditions dans lesquelles ce dernier fut condamné à mort en 399 av. J.-C., Platon consacra dans Apologie de Socrate les derniers moments de la vie de son maître, un témoignage parmi les plus émouvants de la littérature universelle.
Risquant d’être inquiété à son tour, il se réfugia chez le philosophe Euclide à Mégare. Il séjourna la décennie suivante en Afrique, en Egypte et en Grande-Grèce (Sicile et côtes du sud de l’Italie) où il fréquenta les milieux pythagoriciens.
Dans le cadre inversé d’un combat sans espoir
Platon revint à Athènes convaincu, malgré une tentative infructueuse en Sicile, que le sort de l’humanité était sans espoir si l’on ne commençait pas par réformer de fond en comble l’éducation des hommes, en particulier de ceux qui se destinaient à la politique.
Il fonda donc l’Académie en 388 av. J.-C., première grande école de philosophie qu’il dirigea pendant quarante ans, dans l’espoir d’y former le « philosophe-roi » qui dirigerait la cité idéale. Fréquentée à ses débuts par Aristote, l’Académie de Platon perdurera pendant trois siècles.
Platon est mort à Athènes en 347 av. J.-C. sans avoir pu réaliser ses projets politiques, mais en laissant une œuvre philosophique considérable qui nous est parvenue pratiquement intacte.
Quand l’ordre des humains nous sert dans son cocktail
5 milliards de versions différentes du réel