Sophocle est né en 496 av. J.-C. à Colone, un village situé près d’Athènes. Fils d’un forgeron assez fortuné, il reçut l’éducation traditionnelle des jeunes gens issus des famille riches ou aristocratiques.
Quelque épave au regard usé par le délire
Poursuit dans sa folie le chant d’un enfant-lyre
En 480 av. J.-C., l’adolescent fut choisit pour conduire le chœur qui célébra la victoire d’Athènes lors de la bataille navale de Salamine. S’accompagnant à la lyre , il chanta le péan, vêtu du chiton et les cheveux parfumés d’huile selon la coutume antique.
Quand les théâtres antiques recèlent nos orgies
En 468 av. J.-C., lors des Grandes Dionysies, il présenta Triptolème et détrôna Eschyle en remportant le concours dramatique. Le théâtre de Sophocle rompt avec la trilogie « liée » qui prédominait au temps d’Eschyle, lui substituant la trilogie « libre » où chaque drame forme un tout se suffisant à lui-même. Il rendit plus brillante la décoration scénique en inventant la toile de fond, porta de douze à quinze le nombre des choreutes et surtout introduisit le « dialogue » à trois personnages, le deuxième acteur ayant déjà été introduit par Eschyle.
Où Marylin revêt son treillis d’Antigone
Grâce au premier prix remporté par Antigone en 442 av. J.-C., il fut nommé stratège et dirigea avec son ami Périclès l’expédition contre l’aristocratie de Samos, alliée des Perses.
Sa vie, qui s’achève en 405 av. J.-C. à l’âge de quatre-vingt-dix ans, coïncide avec l’âge d’or d’Athènes.
De son immense production littéraire (cent vingt-trois titres recensés par les Anciens), seules sept tragédies complètes nous sont parvenues : Ajax, Antigone, Les Trachiniennes, Œdipe roi, Électre, Philoctète et enfin Œdipe à Colone qui fut jouée à titre posthume.
Pour le reste, on ne possède que des fragments et la moitié d’un drame satyrique, Les Limiers, découvert au XXe siècle sur un papyrus égyptien.
Sur les pages moisies de l’histoire
Où je traîne ma frise argentée