Vincent VAN GOGH (1853-1890)

Vincent Van Gogh est né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, un petit village au sud de la Hollande. Fils d’un pasteur protestant, il baigne dès son plus jeune âge dans la religion. Son tempérament agité lui pose quelques difficultés pour se faire des amis.

En 1869, après une scolarité mouvementée en pension, il est employé comme commis à la galerie d’art que son oncle a fondée à La Haye.

En janvier 1873, il rejoint la succursale de Bruxelles, celle de Londres quelques mois plus tard et celle de Paris l’année suivante. Il finit par se désintéresser de son travail à la galerie et démissionne en avril 1876.

Je me souviens d’avoir lu que le démiurge au chômage
Un jour d’ennui avait fabriqué l’homme à son image

Souhaitant consacrer sa vie à l’évangélisation des pauvres, Vincent renonce à préparer les examens d’entrée à la faculté de théologie lorsqu’une mission d’évangélisation le conduit dans un bassin minier en Belgique. Il est profondément ébranlé par les conditions de vie des mineurs.

Son intérêt pour la peinture grandissant, Van Gogh s’inscrit, à la fin de l’année 1880, à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles où il suit des cours de dessin d’anatomie et de perspective.

Je flye vers les radars au bar
Qui me montrent la voie lactée
Quand la fée aux yeux de lézard
Me plonge dans ses brouillards nacrés

En mars 1886, il rejoint son frère Théo à Paris qui dirige la succursale parisienne de Goupil depuis quelques années. Il y rencontre notamment Camille Pissarro, Paul Gauguin, Emile Bernard, Georges Seurat et Toulouse-Lautrec avec lequel il découvre la vie nocturne de Montmartre et ses travers.

En février 1888, Van Gogh quitte Paris et s’installe à Arles. Le soleil de Provence devrait faire resplendir les couleurs pures de la nature, étudiées jusque-là dans sa collection d’estampes japonaises. Il crée son propre style, peint par larges touches courbes et utilise abondamment les couleurs jaune, vert et bleu.

Anéantissement tranquille et délicieux
Dans un décor d’absinthe aux tableaux véroleux

En 1888, il invite Gauguin à le rejoindre sous le soleil du Sud, espérant sans doute créer un nouveau Pont-Aven. Les deux artistes vivent et peignent ensemble pendant deux mois mais l’absinthe et la fatigue aggravent l’état mental de Vincent.

Le 23 décembre 1888, lors d’une dispute, Van Gogh menace Gauguin avec un rasoir. En proie à une crise de démence, il se mutile le lobe de l’oreille gauche, enveloppe le morceau de chair dans du papier journal et l’offre à une amie prostituée. Retrouvé à demi-inanimé le lendemain chez lui par la police, il est hospitalisé pendant deux semaines.

Bien sûr, deux fois par jour
Un infirmier entre dans ma cellule
Pour contrôler et poinçonner mon ticket

En mars 1889, à la suite d’une pétition des habitants d’Arles, il est interné à l’Hôtel-Dieu. Le 8 mai, hanté par l’idée du suicide mais pleinement conscient du mal qui le ronge, Van Gogh décide de se faire interner à l’asile d’aliénés de Saint-Rémy-de-Provence. On lui trouva une chambre faisant office d’atelier.

Mais je veux vivre encore plus ivre de cramé
Je veux ronger le mal jusque dans ses recoins
J’ai traîné mes vingt siècles d’inutilité
Je n’ai plus rien à perdre, mais j’en veux pour ma fin

En mai 1890, il décide de retourner chez son frère Théo à Paris. Ne supportant plus le bruit et l’agitation de la ville, il n’y reste que quelques jours avant de se rendre à Auvers-sur-Oise, un village pittoresque apprécié de nombreux artistes.

Le 29 juillet 1890, Van Gogh meurt à l’âge de 37 ans, deux jours après s’être tiré une balle dans la poitrine. Enterré au cimetière d’Auvers-sur-Oise, il aura produit près de 900 tableaux et 1100 dessins.

Cimetière de Charleville, cimetière d’Auvers-sur-Oise
Mon âme funérailleuse me fusille le cerveau


Vincent van Gogh – Crâne de squelette fumant une cigarette (1886)